vendredi 25 juillet 2008

Nobody loves me, it's true...Not like you do


J'aurais voulu ne pas être inapte à l'amour, pouvoir m'abandonner dans des histoires adolescentes.
Ne pas m'échapper le matin des lits tièdes sans réveiller le dormeur et m'en aller sans regrets.
J'aurais voulu ne pas aimer les amours impossibles, ne pas aimer me détruire l'âme de sentiments trop forts pour une seule personne.
J'aurais voulu préférer la solitude a l'horreur des derniers regards. J'aurais voulu savoir nager et éviter de sombrer dans l'immensité si bleue de ses yeux.
J'aurais voulu ne pas couler à pic.

jeudi 10 juillet 2008

L'Amour et la Violence

-Fais le avec moi.
-Quoi mais pourquoi?
-J'ai besoin de toi.
-T'a pas eu besoin de moi pour ça jusqu'à maintenant!
-T'a peur?
-Bien sûr que j'ai peur! Franchement c'est quoi ce bordel! Je veux pas, c'est trop facile de me demander ça comme ça!
-Je te pensais plus forte que ça.
-Ben tu t'es gouré sur toute la ligne alors tu me connais même pas!Ça me dégoute ce que tu me demande.



Sa tête résiste, parce qu'au fond elle sais bien qu'elle le fera. Pas pour en tirer ne serait-ce qu'une once de plaisir, non pour ne pas le perdre. Ou pour ne pas passer pour une faible.

Alors le lendemain elle se décide, elle sors de chez elle, la peur au ventre c'est sûr, mais elle se dit que c'est normal, tout était bien trop beau jusqu'à maintenant. Quand elle rentre chez lui tout est déjà devenu sordide, leur amour, tout ça, ces jolis mots, ces belles promesses. Mais elle reste, on décide pas de se barrer parce que l'histoire se complique un peu.

Il a déjà tout préparé. Parce que évidemment il savait qu'elle viendrait, qu'elle céderait si elle l'aimait autant que lui, elle ne lui refuserait pas ça.

Une seringue ça paraît bien inoffensif pourtant. Ils s'installent sur le lit. L'odeur de renfermé et de l'encens lui tourne un peu la tête pendant que l'appréhension lui broie les entrailles.

Il détache son foulard, lui attache autour du bras, sert très fort. Ça fait mal mais elle ne lui donneras pas la satisfaction d'une plainte.

Un fix , un shoot, ces mot qui sonnait tellement "rebel" dans sa bouche la dégoute a présent.

Il approche la shooteuse, cherche la veine, enfonce l'aiguille, la regarde dans les yeux et appuie.

Elle soutient son regard, encore maintenant elle le trouve si beau. Il lui détache le foulard et cale aussi. Quelques minutes passent et puis ça vient, c'est brutal, elle se sent tomber.

Elle ne sais plus trop ce qui se passe, tout ce qu'elle sait c'est qu'elle n'a jamais hais quelqu'un comme ça, ni si ça passera une fois les effets dissipés.

Peut-être qu'elle crie...qu'elle crie de savoir qu'il n'a pas su voir à quel point elle est fragile.