Elle tournait en rond, une Lucky a la bouche, les yeux dans le vague. La soleil de l'après-midi inondait la chambre. Elle attrapa la guitare, joua une bref mélodie et déjà lassée la reposa. Un CD vite! Elle veut entendre la mélodie qu'elle ne composera jamais. Sufjan Stevens alors, une douce mélopée qui ira parfaitement avec la mélancolie qui la chavire en cette chaude journée d'été. Elle s'étend sur son lit, très lentement, comme si elle avait peur de se briser. La lumière vient caresser ses longues jambes nues, ses mains d'albatre, elle fait chatoyerles reflets roux de ses cheveux bruns, elle éblouit ses yeux verts, qu'elle ferme. Sous ses paupières, c'est un grand jeu de de couleurs psychédéliques qui commence. Et elle le revoit encore, à la même place qu'elle occupe aujourd'hui, balayant la pièce de ses grands yeux:
-Alors c'est ici que tu te réveilles tous les matins... ou presque... que tu penses à moi peut être.
-Oui... tu imaginais ça autrement?
-Non tout est parfait, l'atmosphère, les couleurs, les ombres. J'imaginais déjà tout, des posters en désordre sur les murs aux piles de CDs en équilibre sur la commode. Tout ça te ressemble et ça me plait.
-Oui... tu imaginais ça autrement?
-Non tout est parfait, l'atmosphère, les couleurs, les ombres. J'imaginais déjà tout, des posters en désordre sur les murs aux piles de CDs en équilibre sur la commode. Tout ça te ressemble et ça me plait.
Ces paroles la laisse légerement pantelante. Il a l'air de si bien la connaître, alors qu'elle elle se le représente comme une abîme dans laquelle elle tomberait toujours plus profondément sans jamais pouvoir en distinguer le fond. Et c'est ça qu'elle aime finalement, l'inconnu, ne jamais rien pouvoir prévoir des évenements à venir. Il est comme son nirvana: il est le premier avec qui elle a l'impression que son amour est partagé. Il n'en dit rien pourtant et elle non plus. Les mots étaient trop superflus pour eux quand un simlple geste pouvait traduire toute l'étendue de leur sentiments.
Et justement, il la prends par la main et l'attire doucement vers lui. Dans ses bras elle peut respirer son parfum. Il lui correspond parfaitement: subtil et ambré comme un reste d'été indien.
Kaponz & Spinoza * Je Range
Nneka * God of Mercy
Et justement, il la prends par la main et l'attire doucement vers lui. Dans ses bras elle peut respirer son parfum. Il lui correspond parfaitement: subtil et ambré comme un reste d'été indien.
Kaponz & Spinoza * Je Range
Nneka * God of Mercy